Linguitique-Le passé simple
Le Participe Passé
Il n'estpas trop mal nommé dans la mesure où il représente le procès sous les aspects limitatifs et accomplis, ce qui lui donne très fréquemment une valeur d'antériorité par rapport au verbe conjugué de la phrase, cette antériorité peut fonctionner dans n'importe quelle époque.
Cependant syntaxiquement et sémantiquement le participe passé est proche de l'adjectif, c'est ce qu'on appelle une forme adjectivale du verbe.
Son emploi est double : 1) Il sert avec un auxiliaire à obtenir un tiroir verbal accompli.
2) En emploi autonome il a un fonctionnement adjectival.
1) Quand il est pris dans une forme verbale, il s'appuie soit sur l'auxiliaire avoir soit sur l'auxiliaire être.
Le participe passé se conjugue en outre avec l'auxiliaire être pour former la voix passive.
Ex : J'étais sorti plus que parfait.
J'étais puni imparfait passif de punir
2) Le participe passé forme un groupe participial à fonction de complément circonstanciel adjoint :
Le chat parti les souris dansent
C'est un héritage de l'ablatif absolu latin. Le chat est support du procès de partir, groupe participial circonstanciel adjoint.
3) L'emploi adjectival. Le participe a alors toutes les fonctions de l'adjectif : attribut, épithète lié, épithéte détaché.
Les fenêtres sont ouvertes par Pierre et resteront ouvertes.
p.passé passif attribut
On remarquera en outre que certains participes passé vont prendre une réelle autonomie sémantique par rapport au verbe conjugué : cette place est ouverte à tous les vents.
-> cette place est éventée : emploi adjectival.
Le critère de reconnaissance entre p.passé du verbe et emploi adjectival est à la fois sémantique et cotextuel. C'est un p.passé de sens plein si le sens de l'énoncé suppose une action antérieure : le chat parti les souris dansent ≠ une femme avisée en vaut deux.
La structure être + participe passé
Il peut s'agir d'une tournure passive sans agent.
L'anglais est enseigné : on enseigne l'anglais
La porte est fermée : emploi adjectival: état.
(un adjectif épissène : qui se termine par E, est inapte à marquer le genre).
Les adjectifs relationnels ne peuvent pas être attribut et varier le degré (contrairement aux caractérisants). -> la période estivale : relationnel
-> sa tenue est estivale : caractérisant
Les adjectifs classifiants découpent des formes dans le monde : un visage carré.
Adjectif subjectif = évaluatif ≠ objectif = non évaluatif.
Les Tiroirs Verbaux de l'Indicatif
I- Définitions Préalables
A- Indicatif
Indiquer. Montrer de l'index. Mode qui indique la réalité objective du temps.
« Chronothèse in esse » Guillaume (linguiste ou grammairien).
La Chronothèse qui discrémine les trois périodes temporelles : passé -présent- futur.
L'indicatif nous permet de nous représenter le temps à partir de notre propre présent. Le présent est le point zéro de la construction temporelle. Nous subjectivons le temps.
L'indicatif est un mode personnel, temporel.
Nous avons aussi des termes de datation pour exprimer le temps : jour- mois- année. Il n'y a pas de référence absolue, arbitraire pour exprimer le temps mais des références culturelles arbitraires.
L'indicatif situe un procès par rapport à la réalité actuelle de celui qui parle.
B- Epoques et aspects
Trois : passé- présent- futur.
Le passé-composé, passé-simple construisent une époque passée.
Seul le présent est apte à construire l'époque présente.
Futur, conditionnel : époque future.
Imparfait et passé-simple : s'opposent pas temporellement.
Aspectuelle : imparfait sécant. Passé-simple: global.
C- Valeur d'emploi.
Effets de sens dépendent de trois facteurs principaux:
1) Le sens du verbe, en particulier par rapport à sa durée.
2) Adverbes en c.c. Présent sur le sémantisme du verbe.
3) L'alternance des tiroirs verbaux.
II- Le présent
Une conquète fondamentale de l'homme qui le rend capable de distinguer les trois époques mais aussi de concevoir qu'une chose ou personne puisse être absente.
Au plan linguistique, le présent sera défini comme la conversion du futur au passé, elle est permanente et instantannée. Ce qui était notre futur devient notre passé.
Dans le discours, le présent représente des proportions plus ou moins importantes de futur et de passé.
A- Le présent restreint au moment de l'énonciation
Les propositions du futur/passé sont réduites au minimum.
J'ai la tête qui tourne.
Les verbes performatif coincident exactement avec le fait de les prononcer : leur réalisation est concomitente avec le fait de les employer : je le jure. Je te le promet. Je vous déclare mari et femme = le procès est réalisé.
B- La valeur continuative
Un présent élargi. Il couvre plus que le moment de l'énonciation selon le sens du verbe et le cotexte.
Marie a les yeux noirs.
La terre tourne autour du soleil.
Le présent gnomique de vérité générale.
Effet itératif implique que le procès est régulièrement recommencé.
Je travaille depuis 20 ans et encore pour 20ans.
Je vais au cinéma toutes les semaines.
C- Les emplois rhétoriques
Métaphore syntaxique qui abolie la distance entre l'époque représentée par l'énoncé et le moment où a lieu l'énonciation.
- Le présent de narration. Dans un récit au passé on parle tout à coup au présent.
- Le présent peut avoir une valeur d'hypothèse : futur.
Si je gagne au loto j'arrête de travailler.
- Le présent prophétique (que chez Racine) pour évoquer une situation posée comme très lointaine dans le futur.
- Le présent dilaté vers le passé récent ou le futur proche :
a) passé immédiat : Paul sort à l'instant. Paul vient de sortir.
b) futur proche : Paul sort dans un instant. Paul va sortir. Périphrase verbale.
Ce sont les c.c qui permettent de situer l'époque.
Le présent dans le discours rapporté
Se pose le problème du discours direct libre : pas d'ancrage dans une situation d'énonciation précise.
III- L'imparfait.
Il présent les aspects sécants, non accomplis, non limitatifs.
Il est envisagé dans son déroulement sans envisager les limites initiales, finales. Il s'oppose au présent par l'époque mais a les mêmes valeurs.
A 15 ans il travaillait déjà, à 60ans il travaillait encore.
A) Les effets de sens
1- L'imparfait d'arrière plan s'oppose au passé-simple, ils sont en emploi simultané. Imparfait toile de fond du passé-simple.
Un effet dérivé de cette valeur est l'utilisation de l'imparfait pour les descriptions.
2- L'imparfait d'habitude, itératif : il n'alterne pas avec le passé-simple, il peut suggérer la répétition de façon plus ou moins explicite.
3- L'imparfait du discours rapporté : c'est le cas du discours indirect. Présent de l'énonciateur est soumis à la temporalité du narrateur.
Le discours indirect libre : Cétait un beau sujet de guerre où lui-même n'entrait qu'en rampant.
B)Autres valeurs plus rares :
4- Les imparfaits de mise en perspective/ de narration.
14 Juillet 1789, les français prenaient la Bastille.
1Min après, le train déraillait.
Je signale à mon auditeur l'étape finale du récit.
5- La valeur d'imminence contre-carrée.
Un pas de plus et il tombait.
6- L'effet de distanctiation par rapport au présent.
Je voulais savoir si....
7- Imparfait hypocoristique (sert à exprimer une attitude affectueuse) : comme il était mignon ! Comme tu es beau. Qu'est-ce qu'elle voulait la dame?
Phénomène de distanciation.
IV- Le passé simple
La valeur n'est pas la même qu'au XVIIe siècle.
Le passé-simple n'est pas très utilisé en français.
Même dans les écrits littéraires il est sur-représenté.
Premier roman pas écrit totalement au passé-simple : L'Etranger.
La signification et les valeurs du passé simple sont simples :
⁃ Il représente un procès passé orienté vers sa prospérité.
⁃ Aspect global, limitatif, borné et non accompli. Incompatible avc l'adverbe déjà, avec la périphrase progressive.
Le p.s est l'instrument par excellence du texte narratif : il poussa la porte, le tua, s'enfuit. => 3 procès qui se succèdent obligatoirement: aspect global. Deux passés simples dans une phrase construisent une succession temporelle.
Le p.simple a un aspect semelfactif (il ne se passe qu'une seule fois : singulatif)
Jusqu'au XIXe le p.s s'employait courrament pour tous les procès de plus d'un jour. Pour le jour même : passé composé.
Il marque le futur. Le conditionnel.
Les formes verbales de l'acompli : p.composé.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil